Qui de
Thibaud ou de Marie avait gagné la course? La course pour s'habiller ce matin et être certain que Nico ne rate pas son train. Marie ou
Thibaud? Je ne me souviens plus bien.
Vite vite... avant de partir à l'école, Claire, Marie,
Thibaud et Nico, deux valises, 1 bagage à main, un cartable de classe, celui de Marie, le doudou de
Thibaud qui dansait déjà dans la voiture... Tous ensemble, nous sommes allés à Bourg-la-Reine dans la voiture de Mr Bean. C'est la grande Mini de Claire avec un drapeau anglais sur le toit. Le trajet est trop court; un bisou à
Thibaud, un bisou à Marie, un gros bisou à Claire et quelques mots doux à l'oreille, et c'est la course de Nico qui commence. Il doit aller loin, très loin, plus loin que Avignon ou Olloron, par delà les mers et les océans. A
New York.

La route est longue. Il faut d'abord prendre un billet de train. Facile. Ensuite, il faut monter dans le train. Pas facile avec une grosse valise et un gros sac. Il y a déjà beaucoup de gens dans le train. Nico laisse passer un train. Un autre train arrive. Il est bleu et rouge; et long, si long, que de la tête du train, on n'en voit pas la queue. Nico monte en tête. Le train part, roule vers Paris, roule, roule, traverse Paris, roule, roule et arrive enfin à l'aéroport. Ca se dit "airport" en anglais.
C'est un peu comme un grand parking pour avions. Mais les avions sont très grands, beaucoup plus grands que des voitures. Alors l'aéroport est aussi beaucoup plus grand qu'un parking. Et comme c'est très grand, il faut faire attention pour retrouver la bonne porte qui mène au bon avion qui part à
New York.
Nico est enfin devant l'avion qui va l'emmener à
New York. Il le voit par la fenêtre de la salle d'attente. L'avion est grand, plus grand encore qu'un autobus ou un camion; peut-être comme 8 autobus. Peut-être plus. Autour de lui, il y a un camion pour le remplir de kérozène; il y a une petite navette qui tire de grosses boites dans lesquelles les bagages ont été rangés. Il y a aussi des hommes en tenue jaune brillante qui travaillent. Ils portent un casque sur les oreilles pour se protéger du bruit assourdissant des avions quand ils décollent.
C'est fait. Nico ne voit plus l'avion. Il voit la salle d'attente maintenant. Nico est assis dans l'avion et par un hublot, il voit l'aile de l'avion, longue et fine. On croirait presque qu'elle pourrait toucher celle de l'avion d'à côté. Ce sont bientôt elles qui feront voler l'avion dans le ciel, au dessus des nuages, là où il fait toujours beau. Nico a oublié de prendre ses lunettes de soleil... Dommage, il ne pourra pas sortir se promener sur l'aile et profiter du soleil.